Les résultats de l'enquête AHK World Business Outlook sont disponibles.
Les entreprises actives à l'international ressentent de grands défis dans leur environnement commercial.
Les chambres de commerce allemandes à l'étranger ont interrogé plus de 3.100 entreprises dans le cadre de l'enquête conjoncturelle World Business Outlook. Les résultats sont clairs : Du point de vue des entreprises internationales actives sur le marché allemand, l'économie mondiale est confrontée à un hiver glacial. L'AHK debelux a interrogé ses entreprises membres en octobre.
Les perspectives économiques ne sont pas aussi pessimistes dans de nombreuses régions qu'en Europe et en Allemagne, c'est ce qui ressort de la dernière enquête d'automne World Business Outlook.
La conjoncture est considérée avec retenue
Les entreprises belges ont une vision plutôt modérée de l'évolution de la conjoncture au cours des 12 prochains mois : 53 % s'attendent à une détérioration de la situation, 40 % misent sur un maintien de la conjoncture.
La Belgique se situe ainsi dans la moyenne mondiale : selon l'enquête, près d'une entreprise sur deux (47 %) s'attend à un ralentissement de la conjoncture sur son site respectif. Ce n'est qu'au printemps 2020, au début de la pandémie de Corona, que davantage d'entreprises (65 %) s'attendaient à un ralentissement de l'économie. En revanche, ils ne sont plus que 17 % (printemps : 21 %) à s'attendre à une amélioration de la conjoncture dans leur pays au cours des douze prochains mois. Alors que les perspectives se détériorent surtout en Europe, les entreprises sont moins pessimistes dans la région Asie-Pacifique (sans la Chine), en Afrique, au Proche et au Moyen-Orient, ainsi qu'en Amérique du Sud et centrale et en Amérique du Nord.
Situation des affaires robuste malgré des attentes assombries
Malgré des prévisions conjoncturelles peu optimistes, les entreprises implantées à l'international se montrent actuellement encore robustes : ainsi, près de la moitié (45 %) des entreprises, soit un pourcentage similaire à celui de l'enquête précédente (48 %), font état d'une bonne situation commerciale. Pour 45 % d'entre elles également, les affaires actuelles sont tout de même satisfaisantes. Seule une entreprise sur dix (printemps : 11 %) fait état d'une mauvaise situation commerciale. La plupart des entreprises belges qui ont participé à l'enquête (67 %) ont indiqué que leur situation commerciale restait inchangée malgré les difficultés. Un tiers d'entre elles estiment même que leur situation s'est améliorée.
Les perspectives restent optimistes
Malgré les craintes d'un ralentissement conjoncturel, les personnes interrogées dans le monde entier restent encore majoritairement optimistes quant à l'évolution de leurs propres affaires dans les mois à venir : 37 % des entreprises (printemps : 42 pour cent) s'attendent à de meilleures affaires dans les douze prochains mois. 42 % s'attendent à une évolution stable par rapport à la situation actuelle, tandis que 21 % (printemps : 15 %) s'attendent à de moins bonnes affaires. Les participants belges suivent la tendance : 47 % d'entre eux s'attendent à ce que la situation des affaires reste inchangée au cours des 12 prochains mois, seuls 20 % prévoient une détérioration de leur situation et 33 % une amélioration.
Les entreprises étrangères sont donc nettement plus confiantes dans l'avenir que les entreprises allemandes : selon l'enquête conjoncturelle automne 2022 de la DIHK, seules 8 % d'entre elles s'attendent à une amélioration de leurs affaires au cours des douze prochains mois, contre 52 % à une détérioration.
Principal risque en Belgique : le coût élevé du travail
Les entreprises belges considèrent que le principal risque est le coût élevé du travail (60%), suivi par les prix de l'énergie (53%) et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée (47%). La Belgique se démarque ainsi de la moyenne de l'enquête mondiale. Dans l'ensemble, une grande partie des entreprises se plaignent des prix élevés des matières premières (42%) et de l'énergie (41%) - avec toutefois de nettes différences régionales. Alors que 57 % des entreprises de la zone euro considèrent les prix élevés de l'énergie comme un risque majeur pour leurs propres activités, elles ne sont que 24 % en Amérique du Nord. Par ailleurs, la baisse de la demande des consommateurs se fait de plus en plus sentir auprès des entreprises (41 %), car le pouvoir d'achat est réduit par des taux d'inflation élevés.
Peu d'investissements prévus
En conséquence, les entreprises sont peu disposées à investir de nouveau. Seuls 20 % des participants belges prévoient d'augmenter leurs investissements l'année prochaine. La moyenne mondiale est même inférieure. L'année dernière, la volonté d'investir était encore deux fois plus élevée.
Les crises recèlent de nombreuses incertitudes
Pourtant, même parmi les entreprises allemandes actives à l'étranger, les rides d'inquiétude se multiplient. « Les crises actuelles sont multiples et leurs conséquences sont difficiles à évaluer », explique le chef du service du commerce extérieur Volker Treier chez le DIHK. « Nos entreprises nous font part de leurs inquiétudes face aux évolutions géopolitiques, à la progression du désenclavement et à la menace d'une récession de l'économie mondiale ».