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Rencontres B2B
Le marché des matériaux de construction au Luxembourg
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Début de l'événement
10-03-2021 · 14:00
Fin de l'événement
12-03-2021 · 17:30

AHK debelux organise une visioconférence avec des experts en la matière ainsi que des rencontres B2B virtuelles entre des sociétés de construction luxembourgeoises et allemandes.

Conférence : 10 mars 2021, rencontres B2B : 11 & 12 mars 2021.

 

Le secteur de la construction au Luxembourg a contribué à environ 6 % de la valeur ajoutée brute en 2019. Depuis 2016, la production dans le secteur de la construction n'a cessé d'augmenter. La progression de l'économie luxembourgeoise et la croissance démographique qui l'accompagne entraînent une demande croissante de logements et de bureaux. Comme la moitié du parc immobilier date d’avant 1970, les entreprises de construction sont très sollicitées pour la rénovation et les nouvelles constructions. Le marché de la construction au Luxembourg reste l'un des secteurs les plus prometteurs après la crise COVID de 2020.

La durabilité des matériaux, les solutions de construction innovantes, la précision dans l’exécution des travaux, le respect des délais de livraison et un prix concurrentiel restent des aspects importants dans le monde de la construction d’aujourd’hui. Les sociétés allemandes y sont attentives et sont réputées pour leur sérieux ainsi que pour la qualité de leurs produits.

L’événement virtuel sur le marché des matériaux de construction est gratuit et offre aux entreprises luxembourgeoises actives dans le secteur des éléments de construction :

  1. Une visioconférence d’une demi-journée sur les matériaux de construction au Luxembourg, avec présentation des sociétés allemandes

  2. Des rencontres B2B avec une ou plusieurs entreprises allemandes, sans engagements et avec traduction si nécessaire:

HODAPP GmbH & Co. KG construction de portes métallique et tôle métallique CNC

REISSER-Schraubentechnik GmbH production et vente de vis et dispositifs de fixation

Deutsche Rockwool GmbH & Co. KG éléments de construction

Nordemann GmbH filière du bois et portes de fonctions

Biffar GmbH & Co. KG production et vente de portes, portes intérieur et extérieur et fenêtres

Bemo Systems GmbH construction métallique

Lellinger Sanierungstechnik GmbH rénovation du bâtiment

Metawell GmbH voiles acoustiques de plaquettes en aluminium

Energy Systems Engeneering ingénierie / innovation

Portraits des entreprises (pdf)

Cet évènement fait partie du programme de développement du marché pour les petites et moyennes entreprises (PME) du Ministère fédéral de l'Economie et de l'Energie et est organisée par la Chambre de commerce Belgo-Luxembourgeoise-Allemande (AHK debelux), en coopération avec les Chambres des métiers de Cologne et d'Aix-la-Chapelle.

Programme de la conférence (pdf)

De belles opportunités d’exportation pour la construction

Même en cette période marquée par la crise du coronavirus, le Luxembourg reste un marché attractif pour les éléments de construction en provenance d’Allemagne. C’est ce qui ressort de la conférence B-to-B de l’AHK debelux qui a rassemblé le 10 mars dernier des acteurs des deux pays. Mais les entreprises de construction luxembourgeoises sont exigeantes. Pour réussir en tant que fournisseur, la qualité ne suffit pas à elle seule.

Bernd Krey, conseiller en commerce extérieur de la Chambre des métiers de Cologne (HWK), l’a souligné dans son discours de bienvenue aux quelque 50 participants : « Depuis plus de 20 ans, nous savons que nous pouvons faire de très bonnes affaires avec le Luxembourg. De bonnes relations sont basées sur l’échange, qui constitue la clé d’une réussite durable au Luxembourg. » La HWK de Cologne est partenaire du projet AHK debelux pour la conférence numérique „Le marché des matériaux de construction au Luxembourg“ qui a donné lieu à deux jours de discussions entre les entreprises des deux pays.

Hans-Wolfgang Busch, directeur général de l’AHK debelux, considère lui aussi que les participants à la conférence ont de bonnes raisons d’être actifs sur le marché extérieur. « La crise économique et financière de 2008/2009 nous l’avait déjà clairement montré : il est préférable d’être présent sur plusieurs marchés pour mieux surmonter les périodes de crise, et d’opter pour les pays les plus proches, en l’occurrence le Luxembourg. » Il a également remercié le ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie d’avoir soutenu financièrement ce projet et ouvert le marché aux petites et moyennes entreprises. « Pour les petites entreprises familiales en particulier, il est souvent plus facile et prudent de se frayer un chemin en Europe que de s’aventurer dans des pays lointains. »

Un niveau de prix élevé, qui offre des marges attractives

« Le Luxembourg est un marché relativement petit, ce qui le rend un peu moins visible. Mais il s’agit d’un marché extrêmement attractif, en particulier dans le secteur de la construction », explique également dans sa présentation en ligne Torsten Pauly, directeur pour la Belgique, le Luxembourg et l’Irlande auprès de l’agence de commerce extérieur Germany Trade & Invest. D’abord, le Grand-Duché offre de bonnes marges aux fournisseurs d’éléments de construction. Le niveau des prix est environ 32 % supérieur à la moyenne européenne. À titre de comparaison : l’Allemagne ne dépasse cette moyenne que de 7 %.

En 2018, le chiffre d’affaires par habitant dans le secteur de la construction luxembourgeois était également près de quatre fois plus élevé qu’en Allemagne. « Avec plus de 14 000 euros de travaux de construction par habitant, le Luxembourg dépasse largement les pays voisins. C’est un chiffre énorme », ajoute monsieur Pauly. Dans ce pays de 620 000 habitants, le chiffre d’affaires du secteur de la construction était comparable en 2018 à celui de la Rhénanie-Palatinat, qui compte environ quatre millions d’habitants. « Cela montre clairement à quel point le Luxembourg est attractif pour les entreprises de construction. Il ne faut donc pas se laisser tromper par sa densité de population relativement faible. »

Un marché qui résiste à la crise

La crise du coronavirus n’y change presque rien. Monsieur Pauly a de bonnes nouvelles pour les fabricants d’éléments de construction : en avril 2020, la construction luxembourgeoise a effectivement connu une forte baisse (-60 %) par rapport au même mois l’année précédente, en raison de la fermeture du secteur au début de la pandémie. Mais par la suite, le secteur s’est rapidement redressé, pour atteindre un niveau de performance 8,5 % inférieur seulement à celui de 2019. La conjoncture générale au Luxembourg a également moins souffert de la crise du coronavirus que l’Allemagne et la Belgique. Le PIB a baissé de 1,6 % en 2020.

Une enquête annonciatrice de bonnes nouvelles

Enfin, monsieur Pauly convainc les entreprises allemandes participantes en leur présentant une enquête de l’institut de statistiques luxembourgeois Statec. Celle‑ci a révélé en février 2021 qu’au cours des trois derniers mois, seul un cinquième des entreprises de construction déploraient une quantité insuffisante de commandes. Malgré la crise, les fournisseurs étrangers continuent d’être sollicités. Les carnets de commandes des entreprises de génie civil, notamment, étaient remplis en moyenne plus de neuf mois à l’avance. « Ce sont de bonnes nouvelles, y compris pour les entreprises allemandes qui veulent entrer sur le marché luxembourgeois, car les entreprises grand-ducales sont très occupées », déclare monsieur Pauly.

Des exigences élevées vis-à-vis des fournisseurs allemands

Les fournisseurs allemands bénéficient de nombreuses opportunités d’exportation sur le marché luxembourgeois des éléments de construction. Mais le secteur de la construction est exigeant lui aussi. « La main-d’œuvre doit être hautement qualifiée », explique Eric Laffineuse, responsable du département Gros œuvre chez BatiPro, leader luxembourgeois dans la distribution de matériaux de construction et qui possède des succursales en Allemagne, en Belgique et en France. Actuellement, environ 600 entreprises du secteur de la construction sont actives au Luxembourg où elles occupent quelque 13 000 collaborateurs. Le personnel qualifié local est régulièrement formé aux constructions et matériaux durables. Fort de ses 26 années d’expérience chez BatiPro et de ses nombreuses rencontres avec des architectes, chefs de chantier et entrepreneurs, monsieur Laffineuse précise :« Des constructions performantes impliquent le recours à des matériaux tout aussi performants ». « Les entreprises allemandes doivent s’adapter aux exigences des clients locaux. Ceux-ci accordent une grande importance au rapport qualité-prix, aux délais de livraison et aux normes de qualité et de sécurité. »

La norme DIN est la référence

Peter Hodapp, propriétaire de Hodapp GmbH & Co KG, a déjà acquis de l’expérience au Luxembourg. Il a fourni des portes basculantes à Luxtram pour un dépôt de trams et des portes spéciales à la centrale hydroélectrique de Vianden. Avec ses quelque 220 salariés, Hodapp fabrique des portes et portails à Aix‑la‑Chapelle depuis trois générations et fournit toutes les certifications nécessaires aux portes coupe-feu et antiradiations. En outre, comme il se trouve à 270 kilomètres du Luxembourg, il peut atteindre rapidement le pays voisin, et son entreprise est totalement neutre en carbone depuis 2019, de la fabrication au service après-vente.

Proximité, durabilité, normes strictes : autant de qualités importantes pour réussir au Luxembourg. « Le Luxembourg est un marché attractif », déclare M. Laffineuse. « Ici, on applique souvent la norme DIN et on exige des modes de construction passifs et triple A, plus encore qu’en Allemagne. Seuls les produits d’origine allemande répondent à cette exigence. » Par ailleurs, la demande est élevée sur le marché du logement au Luxembourg, et les modèles fiscaux favorables du Grand‑Duché encouragent la construction de maisons. Ainsi, le Luxembourg constitue un marché juteux pour les investisseurs immobiliers.

Plus de débouchés grâce au développement durable

Ces informations suscitent l’intérêt de Brigitte Biffar, représentante de la deuxième génération et directrice de l’entreprise familiale du même nom. Avec ses 180 salariés dans le Palatinat, à proximité immédiate de la frontière française, Biffar fabrique des portes et des fenêtres distribuées dans toute l’Allemagne. L’entreprise a 15 ans d’expérience sur le marché chinois et mise désormais sur des débouchés et des partenariats au Luxembourg. « Nos portes se caractérisent par un degré élevé d’isolation thermique et de résistance aux effractions. Nous avons lancé il y a cinq ans une nouvelle construction également adaptée aux maisons passives », explique madame Biffar.

Innovation Project Manager chez Neobuild SA, Régis Bigot informe les participants à la conférence sur la durabilité des matériaux d’isolation et de remplissage à l’intérieur et à l’extérieur. « Pour une économie durable, nous avons besoin de matériaux économes en ressources et efficaces. » Recyclage et réutilisation s’inscrivent aussi dans cette démarche. Cela nécessite une grande adaptabilité des matériaux qui doivent être dégradables.

Intérêt pour les matériaux dégradables

« Le secteur de la construction est un secteur hautement technologique, y compris dans le domaine de l’isolation extérieure », explique monsieur Bigot. Au Luxembourg, l’argile, la terre, la pierre et le lin, par exemple, sont utilisés comme matériaux de construction, notamment dans les crépis, la maçonnerie, le substrat pour les toitures vertes et les remplissages. La préfabrication constitue une autre tendance. À l’heure où l’économie circulaire est en plein essor, la préfabrication des éléments de construction est nécessaire, tout comme le développement de l’industrie automobile.

Dans le domaine du développement durable, les participants allemands ont de quoi satisfaire leurs clients. Citons par exemple la Deutsche Rockwool GmbH & Co. KG. Erwin Duren commercialise de la laine de roche comme matériau isolant. « Notre matériau est recyclable jusqu’à 100 %, mais nous avons très peu de déchets, car même après 30 ans, l’isolation est encore comme au premier jour. La laine de roche reste intacte si elle a été posée proprement », explique le directeur commercial. La société Getifix est elle aussi en mesure de répondre aux exigences de durabilité. Oliver Olk, directeur : « Nous prévoyons également les travaux de démantèlement des bâtiments. Ainsi, nos produits utilisent le moins de matériaux possible susceptibles de poser problème en cas de découpe. Dans l’isolation intérieure, nous utilisons par exemple de l’hydrate de chaux. »

Une culture d’entreprise différente qui nécessite de s’adapter

Qualité et durabilité sont essentielles pour les produits distribués sur le marché luxembourgeois. Mais pour réussir sur le long terme, il faut aussi s’adapter à la culture luxembourgeoise, estime monsieur Laffineuse. Il conseille aux entreprises allemandes de recruter un technicien ou une technicienne luxembourgeois ayant dix à quinze ans d’expérience sur le marché.
« La relation et la prise de contact avec le client sont très différentes de la pratique en Allemagne. Ici, on parle français, portugais et aussi un peu allemand. Les langues constituent le principal défi pour les entreprises. » Elles peuvent représenter un obstacle pour les sociétés allemandes. Dans ce cas, il est parfois utile de faire appel à un partenaire pour apprendre à mieux s’adapter aux structures locales. « L’Allemagne est certainement pour nous une grande référence. Nous préférons la norme DIN allemande à toute autre norme, mais la culture commerciale est différente. » Et cette différence commence avec la disponibilité. « Nous avons pour habitude de fixer des rendez-vous avec des vendeurs luxembourgeois à huit ou neuf heures du soir. En Allemagne, la semaine se termine le vendredi à 14 heures. Ici, personne ne se permettrait et ne comprendrait ce genre de coutume. » L’engagement envers le client est plus important au Luxembourg qu’en Allemagne. « Cela ne vaut pas que pour la disponibilité. Cela s’applique aussi à une autre forme de contact client, par exemple les factures. BatiPro a adapté ses factures à la langue de leur destinataire. »

C’est à Claire Caby, responsable du service de conseil sur les marchés de l’AHK debelux et organisatrice de la conférence, que revient le soin de clôturer la conférence : « Si l’on s’intéresse au secteur de la construction et à la stratégie de rénovation des bâtiments au Luxembourg, il apparaît clairement que le pays continue d’offrir du potentiel pour les produits allemands, les entreprises et les travailleurs qualifiés. »

Des rendez-vous d’affaires dans la foulée de la conférence

Dans le cadre du programme de développement de marché „Le marché des matériaux de construction au Luxembourg“ quelque 35 rendez-vous professionnels se sont concrétisés après la conférence, donnant l’occasion à des entreprises allemandes et luxembourgeoises de se réunir lors d’entretiens individuels. Comme la pandémie de coronavirus rend actuellement les déplacements difficiles, les entreprises allemandes participantes ont eu l’opportunité, par vidéo interposée, d’échanger avec des interlocuteurs luxembourgeois et de nouer de nouveaux contacts. Architectes, banquiers, conseillers en énergie, agents immobiliers, monteurs, menuisiers et fabricants de portes comptaient parmi ces entrepreneurs.
« C’était pour moi le premier projet de développement de marché AHK, et j’espère que ce ne sera pas le dernier », se réjouit Julian Oppermann, chef de division Industrie/Intercompany chez Schraubentechnik Reisser.

Claire Caby

Claire Caby

Responsable
Entrée sur le marché belge & luxembourgeois